Voici un article publié le 30 janvier 2014 par une revue réputée et je ne résiste pas à l’envie de vous en traduire les deux première phrases, emblématiques de l’évolution récente des esprits et des bouleversements qui ont déjà commencé à affecter la médecine « classique ».
Cliquez-ici pour découvrir l’abstract de l’étude
« Des preuves récentes indiquent que le microbiome intestinal humain joue un rôle significatif dans la santé et dans la maladie ». Voilà l’introduction péremptoire qui me plaît !
« La dysbiose (caractères en gras dans le texte de l’abstract), définie comme un déséquilibre pathologique de la communauté microbienne, est de plus en plus reconnue comme étant un ‘facteur environnemental central’ (guillemets dans le texte original) qui est à la fois associé avec des phénotypes complexes et affecté par les gênes de l’hôte humain, par son alimentation, ainsi que par l’utilisation d’antibiotiques ». C’est difficile de se montrer plus convaincant quant à l’importance d’optimiser la quantité et la qualité de la flore intestinale !
L’écosystème intestinal recouvre trois entités fondamentales pour la santé humaine (animale aussi, bien entendu) : la microflore intestinale qu’il nous faut aujourd’hui officiellement rebaptiser le « microbiote » intestinal ; la muqueuse intestinale qui décide de ce qui rentre ou pas dans notre organisme (fonction de barrière) et qui assimile les nutriments nécessaires (fonction d’absorption) ; les cellules immunitaires qui abondent dans la sous-muqueuse, d’où l’attribution du titre de premier organe du système immunitaire à l’intestin. Ces trois entités interagissent constamment et ne peuvent jamais être dissociées, que ce soit au niveau de leur évaluation ou des modifications alimentaires et des traitements entrepris pour les améliorer.