Combattre l’augmentation des maladies de civilisation
L’adiposité, le syndrome métabolique et le diabète de type 2 deviennent de plus en plus les grands défis pour notre système de santé. Le métabolisme pro-inflammatoire, qui apparaît dans le cadre du syndrome métabolique, est le nid des maladies cardio-vasculaires et du cancer. Plus vite on combat cette évolution, plus c’est facile parce que le métabolisme réagit encore et qu’on bouge encore bien. Dans ce cas-ci, une alimentation végétale est particulièrement recommandée.
Végétarien, un mode de vie bon pour la santé !
Après ses pontages, l’ex-président américain Bill Clinton est passé à une alimentation purement végétale, sans lait, ni viande sur les conseils de Dean Ornish, parce qu’ « il voulait connaître ses petits-enfants ». A la TV américaine Clinton a dit, qu’il avait perdu 9 kg en changeant d’alimentation et qu’il se sentait en meilleure santé. Carl Lewis, plusieurs fois médaillé d’or, qui a été élu « athlète du siècle » par le Comité Olympique en 1999, ne consommait que de la nourriture végétale et pensait que cette façon de se nourrir avait été essentielle pour ses succès.
Ce n’est pas un secret que la conservatrice DGE recommande de ne consommer du poisson, de la viande, des charcuteries et des œufs qu’une à deux fois par semaine. La Harvard Medical School va plus loin et, dans ses conseils d’alimentation officiels, elle ne recommande pas une consommation régulière de produits laitiers mais conseille au contraire de la réduire : « il est recommandé de limiter les produits laitiers à une ou deux portions par jour parce qu’une consommation plus élevée va de paire avec un risque plus grand de cancer de la prostate et de l’utérus. »
Colin Campbell a dirigé la très remarquée étude China, l’étude la plus complète portant sur l’alimentation, le mode de vie et la maladie dans l’histoire de la recherche biomédicale. Y ont pris part deux universités occidentales et l’Académie Chinoise de Médecine Préventive.
Le professeur Dean Ornish, médecin connu dans le monde entier, commentait: « Chacun dans le domaine des sciences de l’alimentation est d’accord avec T. Colin Campell, un des plus grands dans sa spécialité. C’est un des livres les plus importants qui ait jamais été écrit sur l’alimentation – sa lecture pourrait vous sauver la vie ». Dans son livre récent intitulé « Peace Food », le Dr. Rüdigker Dahlke, auteur de bestsellers, fait de l’étude China un thème de discussion à côté des répercussions éthiques et psychiques de l’alimentation.
Que penser du lait?
Dans la médecine naturelle, le problème du lait est connu depuis longtemps. Les produits laitiers peuvent causer des problèmes de digestion, et pas seulement à cause du lactose, mais aussi à cause des protéines du lait et des composants qu’il contient souvent, comme les hormones de croissance et les antibiotiques. Il est bien démontré qu’une forte consommation de lait et de produits laitiers peut augmenter la fréquence des inflammations de l’oreille moyenne chez les enfants et de l’acné chez les adolescents. En cas d’eczéma atopique, l’allergie au lait passe pour l’allergène le plus important qui déclenche la maladie et peut même l’aggraver.
Le lait, aliment du nourrisson, contient le puissant facteur de croissance IGF-1, qui augmente la prolifération (division cellulaire) et freine l’apoptose (mort des cellules), exactement ce dont les cellules tumorales ont besoin. Des études démontrent que du IGF-1 issu du lait de vache pris par la bouche arrive dans notre sang. Mais ce n’est pas tout, la caséine du lait favorise aussi la production du IGF-1 humain. Les produits laitiers ont donc un double effet carcinogène (Hoppe et Moelgard, 2009).
Keith Woodford, professeur d’agronomie en Nouvelle-Zélande, traite d’une mutation, par laquelle la plupart des vaches européennes et américaines ne produisent plus aujourd’hui la béta caséine A2 dans leur lait, mais de la béta caséine A1 (Woodford, Keith , 2011). Woodford cite quelque 500 études pour montrer l’influence du lait A1 sur l’incidence des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 1. La faible divergence dans la séquence des acides aminés fait que la béta caséine A1 est décomposée en béta casomorphine-7 (BCM-7). La BCM-7 a un effet semblable à celui des opioïdes exogènes et est liée à des réactions auto-immunes et maladies neurologiques (comme par exemple l’autisme et la schizophrénie). Selon Woodford, ces répercussions significatives ne sont pas démontrées pour le lait A2 (de races de vaches asiatiques et africaines ainsi que de moutons et de chèvres). Le BMC-7 est aussi un puissant libérateur d’histamines (Kurek et al., 1992), ce qui renforce encore l’effet pro-allergène du lait.
Le cardiologue et pharmacologue juif célèbre et très attaqué par l’industrie laitière, le professeur Kurt Oster, a été le premier à rendre la xanthine oxydase, libérée dans le lait par l’homogénéisation, responsable de l’augmentation énorme de l’artériosclérose. L’homogénéisation découpe les molécules de lait en particules minuscules qui arrivent plus facilement dans la circulation sanguine – et cela pas seulement en cas de syndrome de l’intestin poreux. Malgré son énorme signification épidémiologique, il y a très peu d’articles scientifiques sur les effets de l’homogénéisation sur la composition des molécules de lait et sur notre santé, bien qu’une discussion virulente ait éclaté autour des différentes nano-particules peu consommées