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Smartphones, téléphones portables et santé : quelques pistes de solutions et recommandations prudentes (partie 2/2)

Dans l’article précédent nous avons vu que que personne à l’heure actuelle ne connaît la dose de rayonnement à partir de laquelle il n’existe plus de risques pour la santé. Les organismes officiels n’ont pas encore fixé une dose de rayonnements électromagnétiques à ne pas dépasser sur plusieurs jours, mois ou années en haute fréquence. Cependant, depuis le 1er mars 2014, les fabricants de portables et de smartphones sont censés indiquer la valeur du DAS de leurs produits en Belgique, alors qu’un DAS faible ne signifie pas forcément que le téléphone portable est moins nocif!

Un DAS faible peut-être plus dangereux ?

Le DAS dépend avant tout de l’optimisation de l’appareil : « Le constructeur peut décider de limiter le débit pour bénéficier d’une bonne image commerciale auprès du consommateur, mais le téléphone portable tournera alors à plein régime en permanence pour optimiser sa connexion réseau.

Un concurrent peut, à l’inverse, mettre la barre plus haut et viser une  meilleure puissance de base. Le DAS sera plus élevé sur la fiche technique du produit, mais il disposera d’une meilleure couverture réseau générale, atteignant rarement le maximum de ses capacités d’émission de fréquence à  l’usage.

De telles évidences décrédibilisent le classement des mobiles selon leur débit d’absorption (5).

Quelques solutions alternatives

Les écouteurs à fils conventionnels propagent les micro-ondes de hautes fréquences le long du corps et dans l’oreille de l’utilisateur dont les tissus sont proches du cerveau. Ce qui n’est pas une solution parfaite même si la puissance est moindre d’à peu près un facteur approximatif de dix fois par rapport à l’émission du téléphone collé à l’oreille.

Cela ne signifie pas pour autant que lorsque la puissance diminue le risque diminue automatiquement car aux effets thermiques s’ajoutent toute une série d’effets biologiques appelés « non-thermiques ». Ces derniers se produisent à des intensités bien plus faibles même en-deçà d’un mètre du téléphone.

Les utilisateurs préfèrent parfois opter pour une oreillette bluethooth qui utilise une bande de haute fréquence qui se situe autour de 2,4 GHz. Ce type d’oreillette est moins puissante que lorsque le smartphone ou le portable est collé à l’oreille de l’utilisateur. Cependant, l’utilisateur baigne cette fois dans un mélange de hautes fréquences dont les effets synergiques sont peu connus et pour lesquels le corps médical ignore la capacité de l’organisme humain à compenser les effets d’ondes associées. En d’autres mots, prudence !

handsfree setL’idéal reste encore l’usage d’oreillettes à tuyau d’air appelée « Aircom audio » car elles ne conduisent que le son jusqu’à l’oreille et non les ondes électromagnétiques. Plusieurs modèles d’écouteurs existent, en bois ou en plastiques suivant la qualité d’écoute souhaitée et la finition de l’oreillette. Ceci peut se faire de manière fiable grâce à une technologie particulière de tube en plastique qui ne transmet que le son audible sans les micro-ondes HF un peu à la manière du stéthoscope du médecin. La protection est très efficace avec un DAS proche de zéro ! Lien : http://www.aircomaudio.eu

Il existe également des étuis de différentes tailles composés de fils d’acier et d’argent qui réduisent l’exposition aux ondes du téléphone à la fois lorsqu’on le porte sur soi et en communication. Cette solution appelée « SilverShield® » bien que partielle, réduit fortement  la puissance des ondes dans la tête de l’utilisateur lorsqu’il téléphone (tests menés en laboratoires). La protection ne doit pas être totale si non, l’utilisateur ne pourrait plus trouver du réseau et téléphoner. Lien : http://www.shop.etudesetvie.be

LA GRANDE ARNAQUE : Gadgets anti-ondes, méfiance !

Dans certaines revues et périodiques, des commerçants peu scrupuleux présentent à la vente des gadgets soi-disant destinés à protéger les utilisateurs de téléphones portables contre les effets nocifs de ces appareils. Or, nous apprenons régulièrement que ces commerçants, se drapant dans un habit scientifique, se réfèrent aux experts d’Etudes et Vie pour promouvoir leurs articles.

Ces “accessoires” tels que: plaques magnétiques, pastilles de céramique “activée” sous l’apparence d’un papillon ou d’un insecte, autocollants avec des images métalliques à apposer sur le smartphone ou à appliquer sur le téléphone portable seraient soit censés absorber les rayonnements nocifs du téléphone, soit diminuer l’intensité du champ émis (DAS). Il va de soi que si un quelconque accessoire absorbe en tout ou en partie la puissance d’émission du téléphone portable, la portée et les performances du téléphone en seront réduites d’autant. De plus, en absorbant une partie du rayonnement du téléphone, on contraint de facto celui-ci à augmenter sa puissance d’émission (laquelle s’adapte automatiquement aux situations) et donc sa potentielle nocivité à l’utilisation.

Nous avons procédé à des mesures continues à l’aide d’un appareil de mesures étalonné à large bande Chauvin-Arnoux CA 43 sur tous les types de ces gadgets présents sur le marché européen, suisses et japonais. Jamais nous n’avons observé une quelconque atténuation ou suppression du rayonnement chez aucun de ceux-ci.

Souvenons-nous du cas belge en 2008 de la puce d’Omega Pharma qui devait protéger les utilisateurs de  téléphones portables (GSM) (6).

Devant ce constat, les promoteurs de ces “protections” déclarent alors aux personnes crédules que leur “système n’obéit pas aux lois habituelles de la physique, mais agit sur le psychisme ou l’aspect bioénergétique de la personne afin de protéger son corps des effets nuisibles” (sic!).

L’argument le plus insensé consiste à faire croire aux consommateurs qu’il s’agit d’un déphasage de 180° où deux forces opposées (les ondes électromagnétiques) se compensent mutuellement grâce à l’usage d’un patch à coller sur les appareils électriques polluants et en particulier les portables. Cet argument ne tient pas debout du point de vue physique (mesures à l’appui). Si ce phénomène se produisait réellement, le portable lui même ne pourrait plus communiquer avec la station de base de téléphonie mobile. Cela tombe sous le sens!

A ce sujet, il faut saluer l’alerte médicale internationale lancée en mai 2008 par le Docteur George Carlo (USA) concernant tous ces systèmes qui ne protègent absolument pas les personnes surtout les plus sensibles (électrohypersensibles), et qui finissent par aggraver leur état car il n’y a strictement aucune réduction de l’émission de la puissance émise par des ondes électromagnétiques dans leur organisme (7). Lien : http://www.etudesetvie.be/files/images/EMR-IP/MedicalAlert-fr.pdf

Dix recommandations aux utilisateurs

conseils sur symbole vert 3d

Si vous utilisez un portable, adoptez un comportement prudent en respectant ces quelques règles de précaution élémentaires :

  1. Evitez les longues conversations et limitez toujours la conversation de 3 à 6 minutes maximum par appel.

  2. Ne pas téléphoner à partir de sous-sols et dans des lieux où la réception est mauvaise.

  3. Eviter d‘utiliser le GSM en communication en dessous de 16 ans car leur système nerveux est en plein développement, préférez les SMS ou autres textos.

  4. Eloignez le plus possible le téléphone du cerveau et utilisez des kits mains libres filaires et non conducteurs.

  5. Ne gardez pas votre téléphone GSM allumé ou en charge en dormant à coté de votre tête.

  6. Passez le plus de temps possible sur un téléphone filaire.

  7. Evitez de garder le GSM en stand-by (attente) d’appels sur vous à cause des émissions-réceptions vers la station de base.

  8. Evitez de téléphoner en conduisant.

  9. Evitez de cumuler votre exposition aux téléphones sans fils DECT d’intérieur et aux systèmes de réseaux sans fils (ex : réseaux Wi-fi).

  10. Ne pas utiliser le GSM si vous êtes une femme enceinte.

En conclusion, il faut toujours prendre du recul par rapport à l’influence des technologies émettant des hyperfréquences ou micro-ondes dans le corps d’un utilisateur et apprendre à moins mal l’utiliser en adoptant un comportement prudent.

Benoît Louppe,
Spécialiste en pollutions électromagnétiques
Directeur du bureau Etudes & Vie. 

Sources: 

(1) Santini R. « Téléphones Cellulaires danger ? « . Ed Marco Pietteur- Collection résurgence – 1998.

(2) Comité Européen de Normalisation Electrotechnique (CENELEC). ENV 50166-2 de 1995. «Human Exposure to High Frequency » (10 KHz à 300 GHz). 46 pages. CENELEC : Rue de Stassart 35, B. 1050 Bruxelles (Belgique).

(3) ETH Laboratory for EMF and Microwave Electronics Annual Progress report- 1996 – Neil Kuster

(4) Cherry N. “Criticism of the Proposal to adopt ICNIRP Guidelines for New Zealand”, Lincoln University, New Zealand., 1998.

(5) Journal « Le Monde » 17/07/2011- Peut-on se fier à l’indication de radiofréquence (DAS) de son téléphone portable ?

(6) Lien: http://www.test-achats.be/hightech/gsm/communique-de-presse/puce-electronique-d-omega-pharma-des-ondes-et-du-vent.

(7)  Lien : http://www.etudesetvie.be/files/images/EMR-IP/MedicalAlert-fr.pdf

Benoît Louppe
Benoît Louppe
Benoît Louppe est technicien chimiste, consultant scientifique et technique en environnement électromagnétique, et en biologie de l’habitat. Directeur du bureau Etudes & Vie. Benoît Louppe est porteur d’un diplôme de Technicien Chimiste et il est devenu ensuite conseiller en environnement (ULG), suite à une formation complètée d’un travail de recherche sur les questions d’environnement et de santé liées aux pollutions électromagnétiques. Ensuite, sa collaboration avec plusieurs scientifiques de renom lui a permis de se spécialiser en environnement électromagnétique et en radio-protection. Il détient un certificat de capacité en mesure de champs électromagnétiques et en toxicologie des champs électromagnétiques de l’Institut National des Sciences Appliquées de Villeurbanne à Lyon. Il possède aussi un diplôme de chef d’entreprise (gestion, droit, comptabilité, fiscalité…). Il a participé à de nombreuses émissions radios et télévisées mais aussi à la rédaction d’ouvrages sur le sujet des « pollutions électromagnétiques ». Il dirige avec succès depuis 1996 le Bureau Etudes & Vie situé à Fléron (Belgique).

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