Des chercheurs étasuniens se sont penchés sur la vitamine D et son rôle potentiellement préventif face au cancer(1). On connaît ses bienfaits pour notre ossature, mais à l’égard du cancer, dont ceux du côlon et du sein, son éventuelle nature préventive doit toujours être attestée chez la femme ménopausée.
Le professeur Joan Lappe et son équipe, du Creighton College of Nursing aux Etats-Unis, a dirigé un essai clinique dont les résultats ont été publiés dans la revue Jama. Il a tenté de déterminer si la vitamine D a un effet sur le cancer.
Des études antérieures suggèrent qu’une carence en vitamine D augmente le risque de cancer
Ici, Joan Lappe avait pour ambition de vérifier si une supplémentation de vitamine D avait un effet protecteur.
Pour mener à bien l’étude, 2 300 femmes ménopausées ont fait l’objet d’un suivi et ce, durant quatre ans. Période durant laquelle un groupe a pris de fortes doses de vitamine D et de calcium, alors que l’autre groupe recevait un placebo.
Résultat ? Au niveau du groupe de femmes qui ont pris un complément de vitamine D et de calcium, environ 4% d’entre elles ont été diagnostiquées d’un cancer. Là où au niveau du groupe placebo, ce sont un peu moins de 6% de femmes chez qui on a diagnostiqué un cancer.
Les auteurs de cette étude reconnaissent que la différence n’est pas significative. Mais aux yeux du professeur Joan Lappe, cela ne permet pas de conclure que la vitamine D ne joue pas un rôle préventif face au cancer, d’autant plus que les femmes suivies dans le cadre de l’étude présentaient des taux plasmiques initiaux de vitamine D élevés.
Des recherches de plus grande envergure sont nécessaires pour déterminer le rôle protecteur de la vitamine D contre le cancer. Ce type de recherche a toute sa pertinence aux yeux des oncologues.
Réf.:
- http://www.mdedge.com/clinicianreviews/clinical-edge/summary/oncology/vitamin-d-cancer-incidence-older-women. JAMA. 2017; 317 (12): 1234-1243. Doi: 10.1001 / jama.2017.2115.