La vitamine D est protectrice contre les maladies cardiovasculaires

Comme vous le savez la vitamine D possèdent des actions extra-squelettiques, c’est-à-dire qu’elle n’agit pas que sur l’os, mais sur beaucoup d’autres organes ou systèmes. Or il existe une relation inverse entre le taux sanguin de vitamine D et le risque cardiovasculaire. Cela veut dire que plus le taux est bas, plus le risque cardiovasculaire est grand, de deux à cinq fois selon certaines études¹.

Vous vous demandez peut-être par quels mécanismes… En fait la vitamine D diminue les facteurs de risque. 

Ainsi une supplémentation en vitamine D permet d’abaisser² :

• la pression artérielle,
• le cholestérol total,
• le LDL-cholestérol (appelé populairement « mauvais cholestérol »),
• les triglycérides,
• la parathormone (une hormone qui fait augmenter le taux de calcium dans le sang),
• la CRP ultrasensible (un marqueur de l’inflammation de bas grade).

La vitamine K prévient les calcifications dans les artères

La calcification des artères est un marqueur de mauvaise santé vasculaire, et vous aurez facilement deviné pourquoi… 

Il se trouve que la vitamine K, en activant la Matrix Gla Protein (MGP) et la calcitonine, permet d’éviter les calcifications artérielles. Le calcium va tout simplement des artères vers les os, là où il doit être.

Une méta-analyse³ portant sur 13 essais cliniques et 14 études longitudinales a révélé que la supplémentation en vitamine K était associée à une réduction significative de la calcification vasculaire et une baisse des taux de MGP et calcitonine inactivées (c’est en étant activées que ces protéines débarrassent le calcium des artères). Les taux plasmatiques de MGP non activée sont d’ailleurs associés à l’obésité, à la tension artérielle, et aux antécédents de maladie cardiovasculaire⁴.

Optimisez vos taux de vitamine D et K pour ne pas mourir !

Ce titre peut paraître outrancier, et pourtant… L’étude PREVEND⁵ a révélé qu’un faible statut en vitamines D et K augmente  le risque de mortalité toutes causes confondues de 46% ! Si l’on se restreint à la mortalité cardiovasculaire l’augmentation est de 42%. Bien sûr les auteurs concluent que d’autres études sont nécessaires, mais sur le plan individuel, pourquoi devrions-nous attendre pour nous protéger ?

NB : la vitamine K ne peut pas être prise par les patients traités aux anticoagulants de type anti-vitamine K.

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Références

1.  Grandi NC, Breitling LP, Brenner H. Vitamin D and cardiovascular disease: systematic review and meta-analysis of prospective studies. Prev Med. 2010 Sep-Oct;51(3-4):228-33.
2.  Mirhosseini N, Rainsbury J, Kimball SM. Vitamin D Supplementation, Serum 25(OH)D Concentrations and Cardiovascular Disease Risk Factors: A Systematic Review and Meta-Analysis. Front Cardiovasc Med. 2018 Jul 12;5:87.
3.  Lees JS, Chapman FA, Witham MD, Jardine AG, Mark PB. Vitamin K status, supplementation and vascular disease: a systematic review and meta-analysis. Heart. 2019 Jun;105(12):938-945.
4.  Jespersen T, Møllehave LT, Thuesen BH, Skaaby T, Rossing P, Toft U, Jørgensen NR, Corfixen BL, Jakobsen J, Frimodt-Møller M, Linneberg A. Uncarboxylated matrix Gla-protein: A biomarker of vitamin K status and cardiovascular risk. Clin Biochem. 2020 Sep;83:49-56.
5.  van Ballegooijen AJ, Beulens JWJ, Kieneker LM, de Borst MH, Gansevoort RT, Kema IP, Schurgers LJ, Vervloet MG, Bakker SJL. Combined low vitamin D and K status amplifies mortality risk: a prospective study. Eur J Nutr. 2020 Aug 17.