Le gingembre, Zingiber officinale, cet épice au goût très particulier, un peu poivré, est utilisée dans le monde entier et bénéficie d’une longue histoire d’utilisation en médecine, pour soulager les rhumatismes, les nausées, les maux de tête… De nombreux chercheurs ont évalué et évaluent encore ses rôles potentiels dans une série de maladies. 

Parcourez la littérature scientifique en utilisant le mot-clé « Ginger » et vous trouvez plus de 500 études référencées concernant les bienfaits d’une consommation de gingembre, que ce soit en tant qu’épice, de jus ou d’extrait retrouvé dans les compléments alimentaires.

En effet, les effets anti-inflammatoires, antioxydants, anti-tumoraux et anti-ulcéreux du gingembre ont été prouvés dans de nombreuses études scientifiques, et certaines des anciennes applications du gingembre en tant que remède maison ont été confirmées. 

Contre les nausées

Plusieurs études cliniques confirment les bénéfices du gingembre pour diminuer les nausées pendant la grossesse (Estelle Viljoen et al., 2014) ou pour diminuer les nausées et vomissements induits par la chimiothérapie (Wolfgang Marx et al., 2017).

En effet, les composés bioactifs présents dans le rhizome du gingembre, en particulier la classe des composés gingérols, interagissent avec plusieurs voies directement impliquées dans les nausées et vomissement, en plus des voies qui pourraient jouer un rôle secondaire en exacerbant les symptômes (antagonisme des récepteurs 5-HT3, de la substance P et de l’acétylcholine, des propriétés anti-inflammatoires, la libération de vasopressine, la motilité gastro-intestinale et la vitesse de vidange gastrique).

Anti-douleurs 

En plus de diminuer les nausées et le risque de vomissements, le gingembre permet de diminuer la douleur (effet analgésique) via différents mécanismes (Mariangela Rondanelli et al., 2020) :

• inhibition des prostaglandines via les voies COX et LOX, 
• activité antioxydante, 
• inhibition du facteur de transcription nf-kB, 
• action en tant qu’agoniste des nocicepteurs vanilloïdes. 

Concrètement, il est conseillé d’utiliser le gingembre pour diminuer la douleur dans les cas suivants :

• règles douloureuses (dysménorrhées) (6 études confirment le bienfaits du gingembre), 
• douleurs musculaires (4 étude confirment une diminution de l’inflammation grâce à l’utilisation du gingembre),
• arthrose du genou et la lombalgie chronique (9 études confirment l’efficacité du gingembre pour diminuer la douleur), 
• la migraine (1 étude clinique confirme l’efficacité).

Anti-obésité et aide à la perte de poids

Dans l’étude de Vahideh Ebrahimzadeh Attari et ses collaborateur (2018), 27 articles (6 études in vitro, 17 études animales et 4 études humaines) ont été examinées. La plupart des études ont confirmé l’effet amaigrissant du gingembre sur des modèles animaux obèses, tandis que les résultats des études cliniques n’ont montré que de légers changements des mesures anthropométriques et de la composition corporelle chez les sujets obèses. 

Le gingembre pourrait moduler l’obésité par divers mécanismes potentiels : 

• l’augmentation de la thermogenèse, 
• l’augmentation de la lipolyse (élimination du gras), 
• la suppression de la lipogenèse (suppression de la formation des graisses), 
• l’inhibition de l’absorption intestinale des graisses, 
• le contrôle de l’appétit. 

Cet article de synthèse conclut que les preuves concernant l’efficacité du gingembre dans la gestion de l’obésité sont convaincantes. Il est donc important d’entamer de nouvelles études cliniques pour confirmer ce potentiel « anti-obésité » du gingembre.