Cystite, 50% des femmes en feront une
Du grec « kystis » ou vessie et du latin « urere » ou brûler – effectivement, la cystite peut être douloureuse et brûlante. Malheureusement, minimum 50% des femmes feront une cystite, c’est-à-dire, une inflammation de la vessie, dans leur vie.
Que ce soit la cystite simple de l’adolescente après les premiers rapports sexuels, l’infection post-ménopausique ou la cystite à répétition à tout âge. L’infection urinaire perturbe la qualité de vie de nombreuses femmes et le risque d’infection des voies urinaires augmentent avec l’âge.
Cette infection est due à une inflammation déclenchée par une prolifération de bactéries indésirables.
La raison principale est d’ordre anatomique. D’une part, c’est parce que les voies urinaires sont ouvertes vers l’extérieur que les femmes sont vouées aux infections. D’autre part, les membranes de la muqueuse sont moites et plus promptes au développement bactérien, que la peau, par exemple.
Puis surtout, car l’urètre est seulement long de 2 à 5 cm, les microorganismes le traversent aisément. L’anus pour les fèces, plus proche de urètre, est source de contaminations bactériennes intestinales, la proximité des orifices explique la fréquence élevée des cystites chez la femme comparé à l’homme.
- Escherichia coli détient le record des infections, plus de 9 cas sur 10, ce pathogène est une bactérie intestinale issue de la flore fécale
- Staphylococcus saprophyticus fréquent, typique chez les jeunes femmes en bonne santé et disparaît après la ménopause
Symptômes de la cystite
- Douleurs dans le bas-ventre
- Envie continuelle d’uriner
- Brûlures pendant la miction
- …
Facteurs favorisant le développement des cystites
- Le stress
- Les antibiotiques (« anti vie ») qui perturbent l’équilibre de la flore urinaire
- L’emploi de spermicides
- Les rapports sexuels
- Les problèmes digestifs :
– La constipation ou la diarrhée est due à un déséquilibre de la flore intestinale, où certaines bactéries en excès ont tendance à migrer vers la vessie. C’est pourquoi il est important d’utiliser des synbiotiques et des probiotiques lors de déséquilibre de la flore intestinal. Les synbiotiques permettent de juguler les problèmes de constipation en re-dynamisant l’intestin paresseux et en lui donnant une allure lisse facilitant l’évacuation des selles.
Les probiotiques permettent de remodeler la consistance des selles pour qu’elles retrouvent une consistance normale. Ainsi, plus de migration des bactéries vers les voies urogénitales pouvant causer des problèmes de cystites.
Certaines formulations bio associent aux probiotiques un extrait de framboisier aux effets astringents, permettant de limiter la durée des diarrhées.
– Un excès d’acidité détruit la flore, favorisant ainsi la déstabilisation de la flore intestinale et uro-génitale. Les minéraux alcalins permettent de retrouver l’équilibre-acidobasique, et ainsi, une flore normale.
- En cas d’excès d’hygiène, et en particulier l’utilisation de savons désinfectants et de douches vaginales. On aboutit à favoriser la multiplication des bactéries plus virulentes et plus résistantes, celles justement qui causent les cystites
- En cas de diabète: les bactéries raffolent du sucre, et la flore bactérienne des muqueuses des diabétiques est souvent anormale.
Les solutions
Le corps possède ses propres moyens de défenses
Les uretères qui transportent l’urine jusqu’à la vessie sont munis de valves empêchant le reflux de l’urine vers les reins, et ainsi, protègent de l’infection la partie basse du tractus urinaire. De plus, l’acidité de l’urine normale montre des propriétés anti-microbiennes. Par ailleurs, la puissance de la miction chasse, aussi, les intrus infectieux.
En dehors du traitement conventionnel qui repose sur la prise d’antibiotiques, quelles sont les solutions naturelles complémentaires?
Les probiotiques
Les probiotiques permettent de rétablir l’équilibre naturel de la flore uro-génitale et vous défendent contre les bactéries pathogènes car :
- ils synthétisent du peroxyde d’hydrogène qui tuent les bactéries pathogènes
- ils maintiennent l’acidité de la flore vaginale
- ils fixent parfaitement l’épithélium et possèdent une longue durée de vie qui contribuent à prendre le dessus sur les bactéries pathogènes
Autres solutions
- Rééquilibrer la flore intestinale en mangeant des fibres (crudités, fruits, céréales complètes) ou en utilisant des prébiotiques et probiotiques.
- Diminuer l’acidité en limitant les aliments acides (tomates, épinards cuits, vinaigres, vins blancs, etc.) ou un faisant usage de minéraux alcalins pour retrouver l’équilibre acidobasique.
- Canneberge, myrtille, bruyère…
Pour éviter les récidives
L’entretien de la flore vaginale, tous les 2 ou 3 mois, à l’aide de probiotiques est largement recommandée.
Cependant, des habitudes quotidiennes peuvent jouer un rôle bénéfique également :
- Ré-ensemencer régulièrement la flore uro-génitale à l’aide de probiotiques afin de préserver l’harmonie et d’éviter la croissance de bactéries pathogènes.
- Boire minimum 1,5 L par jour afin d’éviter la stagnation de l’urine au niveau de la vessie et d’empêcher la prolifération bactérienne. Plus on boit de l’eau, plus on urine et plus on urine, plus on empêche les microbes de se développer dans la vessie. Il est important de ne pas se retenir et d’aller uriner aussi souvent que nécessaire.
- Eviter le port de vêtements serrant ou synthétique.
- Utiliser un savon doux, éviter les produits trop décapants (gels douche et savons désinfectants), ne pas utiliser de savon à l’intérieur du vagin. Trouver le bon équilibre entre trop ou pas assez ! Pas plus d’une toilette quotidienne.
- Prendre l’habitude d’uriner avant et après chaque rapport sexuel pour éliminer les quelques bactéries qui auraient pu s’introduire dans la vessie.
- Eviter les piscines, jacuzzi, saunas etc…qui sont de véritables nids microbiens !
Vaginite
Du latin « vulvaria » se rattache à la vulve car la plante a été utilisée en gynécologie.
La vaginite est une inflammation de la muqueuse vaginale, caractérisée par des brûlures vaginales et une démangeaison vaginale et vulvaire. L’infection du vagin peut être due à des bactéries, virus, protozoaires ou levures. Dans ce dernier cas, on parle de candidose.
Candidose, 75% des femmes touchées
Environ 75% des femmes présentent au moins un épisode durant leur vie et 5 à 10 % des femmes en présenteront plus d’un! C’est donc un problème très courant pouvant se présenter chez les femmes de tout âge. Les infections aux levures du vagin sont causées par une sur-croissance du champignon Candida.
Causes des candidoses
- L’usage d’antibiotiques
- La grossesse, suite aux changements hormonaux et de la flore qui en résulte
- Le diabète mal maîtrisé
- Un stress psychologique
- Une mauvaise hygiène
Les signes d’une candidose
Parfois, aucun signe ne permet de détecter la présence d’une candidose, dans ce cas, la prise de probiotiques en prévention permet d’éviter ces infections « masquées ».
Cependant, dans la majorité des cas, les symptômes suivants sont ressentis :
- Des pertes vaginales blanchâtres, en grains ou en mottes
- Des picotements
- Sensation de brûlure
- Les démangeaison
Solutions
Tout comme dans les cas de cystites, les probiotiques spécifiques de la flore uro-génitale constituent une solution naturelle, permettant de rétablir l’équilibre naturel de la flore uro-génitale et vous défendent contre les micro-organismes pathogènes, et notamment contre les Candida.