Source: sputniknews
Alors que la Russie a déjà enregistré le premier vaccin contre le Covid-19 au monde, l’Agence américaine des médicaments vient d’annoncer qu’un vaccin pourrait être autorisé aux États-Unis selon une procédure d’urgence.
Le chef de l’Agence américaine des médicaments (FDA) a annoncé, dans un entretien publié ce 30 août par le Financial Times et repris par l’AFP, qu’il était possible qu’un futur vaccin contre le Covid-19 soit autorisé via une procédure d’urgence, avant la fin des essais cliniques censés confirmer sa sûreté et son efficacité.
Toute demande d’autorisation devra être déposée par le développeur du vaccin, a ainsi déclaré Stephen Hahn.
«S’ils le font avant la fin de la phase trois, il est possible que nous considérions cela comme approprié. Nous pourrions trouver cela inapproprié, nous ferons une évaluation».
Il s’est défendu d’être soumis à la pression de Donald Trump pour autoriser un vaccin avant l’élection présidentielle du 3 novembre.
«Ce sera une décision fondée sur la science, la médecine, les données. Ce ne sera pas une décision politique.»
Trois fabricants occidentaux de vaccins sont bien avancés et en phase trois des essais cliniques, des essais qui incluront in fine des dizaines de milliers de participants. Mais par la nature même de ces essais, il est difficile de prédire quand les premiers résultats paraîtront.
Deux incidents
Selon Stephen Hahn, une autorisation d’urgence pourrait être accordée pour une catégorie particulière de personnes.
Toutefois, le chef de la FDA est critiqué par la communauté médicale et scientifique qui le soupçonne de plier l’échine pour satisfaire le Président américain, en raison de deux incidents.
La FDA avait autorisé fin mars l’hydroxychloroquine en urgence pour traiter les malades du Covid-19, après que le Président avait vanté le médicament. L’autorisation avait été retirée en juin en raison d’effets secondaires importants. En outre, Stephen Hahn a reconnu s’être trompé lors d’une conférence de presse récente avec Donald Trump en annonçant l’autorisation en urgence du plasma convalescent pour les malades du Covid-19. Il a largement surestimé ses bénéfices, affirmant que le traitement pouvait sauver 35 personnes sur 100, alors que le chiffre plus vraisemblable est de l’ordre de 5 pour 100.