L’huile de Calanus diffère complètement des autres sources d’oméga-3 à longue chaîne comme les huiles de poissons (triglycérides) et l’huile de krill (phospholipides). Ses principaux oméga-3, le SDA, l’EPA et le DHA se retrouvent sous forme d’esters de cire. Cette forme si spéciale donne à l’huile de Calanus des propriétés très intéressantes sur les maladies métaboliques telles que l’obésité, le diabète de type 2, la stéatose hépatique par exemple (plus de détails dans mon livre Huile de Calanus, une forme innovante d’oméga-3). Jusqu’ici nous disposions surtout d’études précliniques, mais différentes essais cliniques (sur l’humain) ont vu le jour. Les voici :
Condition physique, composition corporelle chez des femmes âgées
Une étude a évalué les changements de condition physique après un programme d’exercices en combinaison avec une supplémentation en huile de Calanus [1]. Cinquante-cinq femmes, sédentaires en bonne santé et âgées de 65 à 80 ans, ont été incluses dans l’étude. Les participants ont été divisés en deux groupes : entraînement physique + supplémentation en huile de Calanus, ou exercice + placebo (huile de tournesol). Le programme d’intervention physique comprenait un entraînement en circuit fonctionnel (deux fois par semaine, 45 min + 15 min d’étirements) et de la marche nordique (une fois par semaine, 60 min) pendant 16 semaines. Un test de condition physique senior, un test d’effort sur vélo ergomètre, de la force de la main, et la composition corporelle (poids, IMC, masse grasse…) ont été évalués avant et après le programme. Les résultats montrent que la condition physique et la composition corporelle se sont améliorées après le programme d’exercices dans les deux groupes. Par rapport au groupe placebo, le groupe Calanus a connu une amélioration significativement plus élevée de la force fonctionnelle du bas du corps, évaluée par le test de la chaise. A noter également que dans le groupe Calanus il y a eu une diminution statistiquement significative de graisse viscérale. Le groupe placebo a également montré une diminution de cette variable mais de façon non significative statistiquement.
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Effets de l’exercice combiné à une alimentation saine ou à une supplémentation en huile de Calanus
Un essai contrôlé randomisé de 12 semaines a été mené sur 134 personnes en bonne santé, mais en surpoids (IMC 28,4 ± 5,8 kg), et non entraînées physiquement.[2] Les participants, 96 femmes et 38 hommes, âgés d’une soixantaine d’années ( 59,4 ± 5,6 ans), ont été répartis dans l’un des quatre groupes suivants : 1) groupe témoin sans intervention ; 2) uniquement du sport avec 2 entraînements par semaine de musculation et cardio ; 3) ces exercices associés à des conseils diététiques conformes aux directives de la Société Allemande de Nutrition ; 4) ces exercices combinés à l’apport de 2 g par jour d’huile de Calanus. La composition corporelle (analyse par bio impédancemétrie), ainsi que les marqueurs du métabolisme du glucose et des lipides sanguins, ont été analysés au début et à la fin de l’étude. Les baisses les plus élevées en ce qui concerne la graisse corporelle ont été observées dans le groupe Calanus (−1,70 kg) et dans le groupe conseils diététiques (−1,41 kg). Les résultats de cette étude pilote suggèrent que des exercices modérés associés soit à la prise d’huile de Calanus, soit à une alimentation saine, peuvent favoriser la perte de graisse chez des sujets âgés en surpoids et non entraînés. Bien évidemment on peut imaginer que si l’alimentation équilibrée se rajoute à l’huile de Calanus et au sport, les résultats seraient encore meilleurs !
La prise d’huile de Calanus pendant 12 semaines améliore l’indice d’oméga-3
Une étude a évalué l’effet de l’huile de Calanus sur les taux sanguins d’oméga-3 en utilisant l’indice oméga-3 (taux d’EPA et DHA cumulés en % sur le total des acides gras dans les membranes des globules rouges) [3]. Les données proviennent en fait d’un essai contrôlé randomisé plus large (celui cité au paragraphe précédent). Pour cette analyse, des échantillons de 72 participants ont été analysés. Parmi ceux-ci, 36 ont effectué des exercices 2 fois par semaine et ont reçu 2 g d’huile de Calanus, ce qui a fourni 124 mg d’acide stéaridonique (SDA), 109 mg d’EPA et 87 mg de DHA par jour, tandis que l’autre groupe a fait de l’exercice uniquement et a servi de témoin. Les résultats furent les suivants : l’indice oméga-3 est passé de 6,07 % au départ à 7,37 % après 12 semaines dans le groupe Calanus, alors qu’il n’y avait pas de changements significatifs dans le groupe témoin. Il est important de noter que cette hausse de l’indice oméga-3 est particulièrement performante au vu de la faible quantité d’EPA et DHA apportée. Elle pourrait être comparable à ce que permettrait de plus grandes quantités d’oméga-3 sous forme « classiques », c’est-à-dire des triglycérides, comme trouvés dans l’huile de poisson. Il convient de noter qu’une augmentation de seulement 1 % réduirait déjà le risque de mort cardiaque subite [4]. Cette amélioration franche de l’indice oméga-3 peut être expliquée par deux phénomènes : en plus des apports d’EPA et DHA de l’huile de Calanus, le SDA se transforme très facilement en EPA dans l’organisme ; elle contient également une quantité non négligeable (environ 70 mg / 2 g) d’acide cétoléique, un acide gras mono-insaturé oméga-11. Or une étude a démontré que l’acide cétoléique stimulait la conversion de l’ALA en EPA et DHA dans les hépatocytes humains [5]. Par conséquent, on peut émettre l’hypothèse que cet acide gras pourrait avoir contribué aux niveaux élevés d’EPA et DHA observés dans les érythrocytes et à l’amélioration de l’indice oméga-3. Au total l’huile de Calanus est donc performante pour augmenter les taux d’oméga-3 à longue chaîne dans l’ormanisme.
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Des études en cours dans d’autres domaines !
L’huile de Calanus a un très grand potentiel, dans différentes applications santé. Des essais cliniques sur plusieurs années sont en cours :
- Une étude sur 50 sujets, par la Czech Academy of Sciences, à Prague : « Diabète, activité et force musculaire chez des sujets âgés ». Une première partie de l’étude a été complétée en 2017. La deuxième a débuté en 2018.
- Une étude pilote sur 10 sujets atteints de syndrome de l’intestin irritable, Hôpital Lovisenberg Diakonale Synkehus, Oslo.
Références
- Daďová K, Petr M, Šteffl M, et al. Effect of Calanus Oil Supplementation and 16 Week Exercise Program on Selected Fitness Parameters in Older Women. Nutrients. 2020;12(2):481. Published 2020 Feb 14.
- Wasserfurth P, Nebl J, Schuchardt JP, et al. Effects of Exercise Combined with a Healthy Diet or Calanus finmarchicus Oil Supplementation on Body Composition and Metabolic Markers-A Pilot Study. Nutrients. 2020;12(7):2139.
- Wasserfurth P, Nebl J, Boßlau TK, Krüger K, Hahn A, Schuchardt JP. Intake of Calanus finmarchicus oil for 12 weeks improves omega-3 index in healthy older subjects engaging in an exercise programme. Br J Nutr. 2021 Feb 28;125(4):432-439.
- Harris WS, von Schacky C. Omega-3 fatty acids, acute coronary syndrome, and sudden death. Curr Cardio Risk Rep 2008;2:161–166.
- Østbye TK, Berge GM, Nilsson A, Romarheim OH, Bou M, Ruyter B. The long-chain monounsaturated cetoleic acid improves the efficiency of the n-3 fatty acid metabolic pathway in Atlantic salmon and human HepG2 cells. Br J Nutr. 2019 Oct 14;122(7):755-768.