Plus d’un enfant sur cinq !
Dans les pays industrialisés, les cas d’allergies ont considérablement augmentés ces 30 dernières années : on estime que 25 à 30% de la population est concernée par une maladie allergique ! En Europe, les allergies affectent plus d’un enfant sur cinq, soit plus de 20% des enfants !
Quand l’organisme réagit alors qu’il ne le devrait pas…
Elles résultent d’une réaction inappropriée de l’organisme et excessive du système immunitaire qui réagit face à des substances qui sont habituellement bien tolérées, mais considérées à tort comme dangereuses par nos cellules.
Ses manifestations sont variées : asthme, rhinite, éternuements, irritation et congestion nasale et parfois oculaire, gêne respiratoire, eczéma, conjonctivite…
Exemples d’allergènes (substances qui déclenchent l’allergie) : pollens de bouleau, de graminées, le lait de vache, le soja…
La solution : combattre l’histamine !
Cette réaction inappropriée de l’organisme résulte de la libération d’histamine par les mastocytes (cellules du système immunitaire). C’est la raison pour laquelle les antihistaminiques sont souvent utilisés pour diminuer les symptômes.
L’histamine est le médiateur de toute réaction allergique et pseudo-allergique dans le corps.
Plusieurs plantes, nutriments sont capables de diminuer les effets de l’histamine. Ces composants naturels agissent de différentes manières :
• Ils lient et dégradent l’histamine : diatomite micronisée, algues marines riches en calcium, vitamine B6, cuivre, vitamine C, magnésium, zinc, calcium, eau…
• Ils soulagent l’inflammation et l’œdème, ils stabilisent les mastocytes : Quercétine, Boswellia, eau…
Quercétine : antiallergique naturel
La quercétine est un flavonoïde largement retrouvé dans le règne végétal (par exemple, câpres, oignons, pommes, chou, noix, thé)…
La quercétine inhibe la libération d’histamine par les mastocytes et empêche la fabrication de l’enzyme histidine décarboxylase (qui forme l’histamine) (1). En stabilisant les membranes des mastocytes et en réduisant la libération d’histamine, elle agit comme un antihistaminique naturel et donc un antiallergique naturel.
La quercétine, avec son effet antihistaminique est efficace contre les allergies au pollen et l’asthme.
La diatomite : l’aspirateur à histamine
Connu depuis longtemps pour ses très bonnes propriétés de filtrage et de liaison aux protéines. La diatomite doit être « micronisée », c’est-à-dire que sa surface est poreuse et élargie. Elle acquiert ainsi des propriétés de liaison physiques spéciales :
• La diatomite reste dans l’intestin, où elle se lie à l’histamine, aux bactéries formant l’histamine et aux toxines (par exemple l’ammoniac).
Boswellia : anti-oedème
Traditionnellement exploitées en médecine indienne et chinoise, la Boswellia présente un effet stabilisant sur les mastocytes (2) et limite ainsi le développement d’un œdème induit par l’histamine.
Elle a également des effets anti-inflammatoires (3) (4) via l’inhibition naturelle des leucotriènes. Ceux-ci sont des médiateurs de l’inflammation. La Boswellia est donc une alternative au cortisol – sans les effets secondaires du cortisol et est particulièrement intéressante dans l’asthme allergique.
Algue riche en calcium (extrait d’algue rouge)
Le calcium est un minéral retrouvé en grande quantité dans certaines algues qui présentent alors des propriétés anti-allergique et anti-histaminique naturelles.
Le calcium bloque la libération d’histamine et favorise sa dégradation chimique.
L’absorption du calcium dans l’intestin est augmentée par les protéines mais réduite par le thé noir et le café qui stimulent son excrétion par les reins.
Magnésium : éviter le déficit !
Une carence en magnésium ainsi que le froid et la chaleur peuvent entraîner une augmentation de la formation d’histamine via la stimulation de l’histidine décarboxylase. Le magnésium aide en jouant un rôle régulateur important dans la libération d’histamine et de leucotriènes.
Zinc : en cas d’allergie au pollen
Le zinc bloque la libération d’histamine et induit sa dégradation chimique. L’oligo-élément est un antiallergique majeur, en particulier dans l’allergie au pollen..
Et la vitamine D ?
De nombreuses études confirment le fait que de faibles concentrations de vitamine D augmentent le risque de développer une allergie alimentaire, via l’altération du bon fonctionnement du système immunitaire (5).
En effet, plus on s’éloigne de l’Équateur, plus le risque de développer une allergie alimentaire augmente (la vitamine D est fabriquée par l’organisme via les rayons du soleil) (6).
Les personnes nées en automne ou en hiver ont plus de risque de développer une allergie alimentaire que celles nées au printemps ou en été (7).
De nombreux nutriments et substances végétales sont bénéfiques pour atténuer les symptômes allergiques. Tous ne sont pas cités dans cet article, mais certains compléments alimentaires proposent des synergies de nutriments bénéfiques :
- Quercetine, diatomée, gingembre, boswellia, zinc…
- Quercetine, zinc, sélénium, bromélaïne, papaïne
- Vitamine D3
Références
- Shaik YB, Castellani ML, Perrella A, Conti F, Salini V, Tete S, Madhappan B, Vecchiet J, De Lutiis MA, Caraffa A, Cerulli G (2006): Role of quercetin (a natural herbal compound) in allergy and inflammation. J Biol Regul Homeost Agents; 20(3-4): 47-52.
- Pungle P, Banavalikar M, Suthar A, Biyani M, Mengi S (2003): Immunomodulatory activity of boswellic acids of Boswellia serrata Roxb. Indian J Exp Biol; 41(12): 1460-1462.
- Mbiantcha M, Almas J, Atsamo AD, Ateufack G, Shabana SU, Bomba Tatsinkou DF, Yousseu Nana W, Nida D (2018): Anti-inflammatory and anti-arthritic effects of methanol extract of the stem bark of Boswellia dalzielii Hutch (Burseraceae) in rats. Inflammopharmacology: [Epub ahead of print]
- Ammon HPT (Hrsg.) (2018): Weihrauch – Anwendung in der westlichen Medizin Historische Anwendung und neue naturwissenschaftliche Erkenntnisse, Springer-Verlag, Berlin, Heidelberg.
- Mirzakhani H. et coll. (2015). Vitamin D and the development of allergic disease: how important is it? Clinical and Experimental Allergy, 45(1):114-25.
- Allen K et coll. (2013). Vitamin D insufficiency is associated with challenge-proven food allergy in infants. Journal of Allergy Clinical Immunology, 131(4):1109-16.
- Martin, P. E. et coll. (2011). Season of birth modifies the risk of food allergy un infants with eczema and food sensitization in HealthNuts: A population-based study. Journal of Allergy and Clinical Immunology, 127(2):AB33 (supplement).