Une perte de poids saine doit de préférence avoir lieu grâce à une réduction calorique importante dans le cadre d’une alimentation équilibrée en association avec un programme d’exercices physiques régulier (pas de restriction calorique totale, ou de régime : je mange la moitié seulement!).
Remplacer le dîner par un substitut de repas équilibré à faible densité énergétique peut aider à maîtriser son poids
Les substituts de repas traditionnels qui associent les protéines animales et végétales, par exemple le lait et le yaourt et le soja, ont un effet métabolique acidifiant en raison de leur richesse en protéines et c’est pourquoi la potentielle charge acide rénale est forte (PRAL) et la valeur PRAL positive. En outre, la plupart des composés minéraux comme le chlorure de potassium et le phosphate de calcium n’ont pas d’effet alcalinisant métabolique.
Surtout, au cours d’un régime ou d’un jeûne, l’excrétion de potassium est accrue et s’avère 4 fois plus importante que celle du sodium. Mais une supplémentation quotidienne de 3.120 mg de potassium sous la forme de compléments alimentaires multiplie par trois la perte moyenne de sodium et permet de réduire d’un tiers la perte de potassium (Kellner et al., 1997).
Précisément, lors d’un régime, le potassium et le magnésium sont essentiels à l’équilibre acide/base intracellulaire. Sur le plan de la biologie de l’évolution, l’organisme humain est adapté à une forte teneur en potassium et en magnésium alimentaire. L’alimentation du paléolithique devait probablement fournir 11 g de potassium quotidien alors qu’aujourd’hui, la consommation moyenne est de 3 g.
Les régimes hyperprotéinés et la plupart des substituts de repas entraînent une surcharge en acides métaboliques de l’organisme et des reins
En raison de la présence d’acides aminés soufrés, les régimes hyperprotéinés et la plupart des substituts de repas entraînent une surcharge en acides métaboliques de l’organisme et des reins. La teneur élevée en protéines peut certes contre-balancer la fonte musculaire mais en même temps, elle renforce l’acidose métabolique latente caractéristique des régimes.
Un indice glycémique (IG) faible est souvent mentionné comme étant la cause d’un régime hyperprotéiné
Cependant, la réponse insulinique de l’organisme revêt une importance primordiale dans l’émergence de nombreuses maladies. Les études consacrées à l’indice glycémique des aliments parviennent à ce résultat important : si pour les aliments riches en glucides et pauvres en protéines, il existe une corrélation étroite entre la teneur en glucides simples et l’indice glycémique, les aliments hyperprotéinés, les produits laitiers et les viennoiseries (riche en graisses et farines appauvries) suscitent une réaction insulinique très élevée en réponse à l’augmentation du glucose sanguin. Le poisson et le boeuf déclenchent une sécrétion insulinique plus élevée que les pâtes et les flocons d’avoine (Holt et al., 1987; Bao et al.,2011). Ce phénomène se retrouve également dans une certaine mesure avec le lait et les produits laitiers qui peuvent induire une forte augmentation de l’insuline et favoriser ainsi le diabète et la résistance à l’insuline.
Les glucides simples sont considérés comme mauvais pour la santé car ils provoquent une augmentation rapide du glucose
Contrairement aux glucides complexes (Hoy et al., 2005) dont l’IG est faible ou moyen, les glucides simples sont à juste titre considérés comme mauvais pour la santé car ils provoquent une augmentation rapide du glucose. Le comportement des protéines est identique. De fortes concentrations d’acides aminés sériques surchargent le métabolisme (voir chapitre 4, page 77). Seule une faible quantité sert à constituer la masse musculaire. La majeure partie d’entre eux doit être dégradée sous forme de glucose, d’ammoniac et d’urée.
Extraits tirés du livre « La nutrition raisonnée » - Page 402 - 403
Découvrez tous les extraits du livre « La Nutrition Raisonnée », de Dr. Jacob