Patrimoine culturel et économique du bassin méditerranéen, l’olivier revêt également un rôle social. Les activités qui gravitent autour de l’huile d’olive ont structuré l’environnement, la vie économique et sociale des Méditerranéens.
Issu de la nature, à l’état sauvage, l’olivier est à la fois devenu la source et le produit du travail des hommes. La culture de l’olivier a non seulement eu un impact sur l’environnement mais elle a également engendré une activité sociale, humaine et économique intense.
L’olivier est plutôt économe en eau et à quelques exceptions près, il ne requière pas le recours à l’irrigation. Mais la récolte de l’olivier, elle, rythme la vie annuelle des Méditerranéens. Bien avant que l’olive n’arrive à maturité, il est indispensable de préparer le sol pour faciliter la cueillette et préserver la qualité de l’olive.
Le fruit du travail
Les mauvaises herbes sont ainsi enlevées, les pierres présentes au niveau du sol sont retirées pour éviter qu’elles ne blessent l’olive. Les pierres servent à constituer les rebords autour de chaque olivier, afin de retenir l’eau. Au niveau de la récolte, celle-ci démarre par le ramassage des olives tombées naturellement. Vient ensuite la cueillette des fruits restés sur l’olivier.
Pour procéder à la cueillette, on recourt à une gaule, une grande perche, pour secouer les branches sans les meurtrir, pour ensuite les ramasser. D’autres procèdent de manière mécanique à l’aide de machines vibrantes qui secouent les arbres pour faire tomber les olives.
Vie sociale et familiale
Place ensuite à la production d’huile d’olive et d’olives de table. La fabrication d’huile d’olive représente à elle seule la principale source d’apport économique et commercial au niveau de la culture de l’olivier.
C’est cette activité oléicole qui a nourri la vie sociale méditerranéenne. Là où l’agriculture constitue la pierre angulaire de toute vie socio-économique, ce sont la terre et les récoltes qui structurent et dictent des dimensions telles que la propriété des sols, les rapports sociaux, les festivités, etc.
Produit noble par excellence, l’industrialisation de l’agriculture n’a pas bousculé la production d’huile d’olive. Elle est toujours une affaire qui relève des petites exploitations agricoles. Dans bon nombre de régions c’est le travail familial qui prime. C’est précisément cette dimension sociale qui a limité l’exode rural là où la production d’huile d’olive conditionne la vie économique.
Les différentes phases de production de l’huile d’olive, à savoir : la récolte, le pressurage des fruits et la conservation de l’huile d’olive sollicitent le travail collectif, la solidarité entre les différentes familles des villages et la célébration de festivités.