Réforme alimentaire
Changer son alimentation au profit d’un modèle plus sain peut être compliqué pour certains individus. Au-delà des aspects de nutrition ou de santé, l’alimentation revêt différentes dimensions : gastronomique, sociale, culturelle et affective. Le changement est donc difficile.
Changer pour quelles raisons ?
Que les changements alimentaires soient importants ou non, seuls ceux motivés par une amélioration de la santé pourront être durables. Vouloir maigrir rapidement pour rentrer dans son maillot cet été constitue une mauvaise raison par exemple.
Vouloir améliorer son alimentation à cause de douleurs invalidantes ou d’un risque accru de maladie métabolique familiale, engendre finalement une bien meilleure implication à long terme.
Malheureusement c’est souvent la peur qui pousse à faire ces changements, alors que la simple envie de prendre soin de soi devrait être la meilleure des motivations.
Comment changer ?
Le plus important et de procéder pas à pas. La nouvelle habitude alimentaire chassera l’ancienne, le nouvel aliment l’ancien, et ainsi de suite. Vouloir tout changer d’un coup peut amener à tout abandonner, sauf dans les cas où la réforme complète de l’alimentation est nécessaire (maladie grave). Dans cette approche on se doit d’être curieux et ouvert d’esprit. Il faut progressivement se désaccoutumer aux aliments délétères et aussi admettre que l’on a été conditionné pour nos choix alimentaires !
Voyons maintenant comment tout ceci peut vous aider.
Hiérarchisez vos achats
Votre principale préoccupation devrait être de vous fournir en fruits et légumes, bio et locaux si possible. C’est l’achat le plus sensible à cause de leur caractère périssable.
Je conseille au moins 3 achats par semaines pour les fruits et légumes frais.
Nul besoin de vous rappeler qu’il en faut au moins 5 portions par jour. Enfin une recommandation de santé publique qui tient la route ! La littérature scientifique au sujet de leurs bienfaits sur la santé est véritablement pléthorique. Les fruits et légumes doivent donc devenir un leitmotiv. Listez les produits de saison et essayez-les tous ! Consommez-les crus pour conserver intacts les composés phénoliques. Pour les légumes d’accompagnement la cuisson à la vapeur est l’option de choix. Si vous avez, pour des raisons pratiques, du mal à réaliser 3 achats hebdomadaires de fruits et légumes frais, vous pouvez opter pour des surgelés. Ils vous permettront par ailleurs de consommer des super-aliments, comme par exemple les myrtilles, hors saison. Mais ces myrtilles auront été cueillies en saison, contrairement à celles que l’on trouve en grande surface en plein hiver ! Les autres groupes alimentaires demandent moins d’implications (nombres de courses par semaine, préparations culinaires, etc.).
Cependant, il y a un conseil que je donne souvent : plus un aliment est gras, plus il doit être irréprochable au niveau de la qualité, plus il doit être bio, en raison du caractère lipophile des polluants.
Finalement privilégiez toujours la qualité et non la quantité.
Hiérarchisez vos repas
Que vais-je manger ce midi ? Demandez-vous alors quel(s) légume(s) vous allez préparer. Ensuite viendra le choix des protéines, puis du complément énergétique sous forme de glucides (féculents). Visualisez votre repas : les végétaux frais doivent largement dominer. N’oubliez pas les bonnes huiles.
En conclusion
L’occidental moyen se demande quelle viande ou quelle protéine animale il va pouvoir se préparer pour son repas. Comme bien souvent, la réponse aux nombreuses maladies de civilisation est toute simple : faire le contraire !
Faire la part belle aux végétaux frais et seulement ensuite se procurer les protéines animales qui serviront d’accompagnement.
Il est temps d’inverser la notion d’accompagnement ! L’homme moderne n’a finalement plus la contrainte de trouver des protéines pour sa survie. Il faut maintenant trouver de la nourriture correcte, simplement pour ne pas tomber malade !