Hypothèse N°1 : l’hypoglycémie réactionnelle
C’est la plus évidente. Un repas composé d’aliments mal choisis peut entraîner une hyperglycémie suivie d’une hypoglycémie réactionnelle environ 1h30 plus tard.
Solutions :
Eviter tous les sucres concentrés : sucre, miel, confiture, mais aussi les produits sucrés tels que les biscuits, gâteaux, etc.
Remplacer le pain blanc, et même complet, par du pain riche en fibres solubles (seigle ou multicéréales) au levain, les aliments raffinés par les équivalents complets, les produits céréaliers par des légumineuses, les pommes de terre par des patates douces.
Hypothèse N°2 : ratio protides/glucides et sérotonine
Un repas très glucidique et faible en protéines favorise la libération d’un neurotransmetteur, la sérotonine. Certes la sérotonine procure une sensation de bien-être mais elle « ralentit », elle « freine ».
Solutions :
Augmenter les protéines et diminuer les glucides pour avoir un ratio plus favorable aux catécholamines (dopamine et noradrénaline).
Hypothèse N°3 : repas trop lourd
Un repas trop calorique peut aussi être une autre explication. En effet la digestion engendre des besoins énergétiques importants, au détriment du reste de l’organisme. Par ailleurs l’excès de lipides engendre une augmentation du stress oxydant.
Solutions :
Essayer tout simplement de faire des repas plus légers, quitte à manger plus souvent (petits repas). Sinon un complément d’enzymes digestives peut aider.
Je recommande particulièrement les produits suivants : Ultrazym DPP4 et Digestenzym de Nutrixéal®, EnzyNutrics Total de Bionutrics® (Metagenics®) et Digestive Enzymes de Supersmart®.
Hypothèse N°4 : intolérances alimentaires
Les hypersensibilités alimentaires peuvent causer des troubles digestifs mais aussi des troubles extra-digestifs, c’est-à-dire des perturbations à distance (articulations, cerveau, peau, etc.). Parmi les très nombreux symptômes possibles en cas d’hypersensibilité alimentaire, la fatigue est assez courante.
Solutions :
Bien que controversés et onéreux, les tests d’hypersensibilités alimentaires (dosage des immunoglobulines G ou IgG) peuvent rendre service dans le sens où certains aliments courants, appréciés et bien tolérés sur le plan digestif, peuvent en réalité sur-activer le système immunitaire sans que la personne ne s’en rende compte. A noter que ces aliments peuvent très bien ne contenir ni lait ni gluten, mais d’autres protéines antigéniques. C’est pour cela que les tests sur un très grand nombre d’aliments peuvent être d’une aide précieuse.
Sinon on peut toujours tenter des évictions de façon progressive. Par exemple : supprimer les produits laitiers de vache…puis tous les produits laitiers…puis les céréales à gluten…puis le maïs…puis le soja, etc. Il faut aussi tenir un carnet où l’on note chaque réaction suite à l’ingestion d’un aliment, en gardant à l’esprit que la réaction peut être retardée, de 3 heures jusqu’à 3 jours.
Hypothèse N°5 : surcharge hépatique
Un foie surchargé, stéatosé (foie gras), peut dysfonctionner et engendrer une grande fatigue, perçue particulièrement après les repas. Il faut savoir que le foie est un organe fortement impliqué dans la production d’énergie.
Solutions :
Arrêt de l’alcool et de tous les toxiques. Discuter des médicaments superflus (avis du médecin requis). Eviter à tout prix les sucres d’ajout, les sodas et les aliments industriels bourrés de sucre, car le fructose engendre un engraissement du foie. Consommer une quantité modérée de lipides (crus) et privilégier l’huile d’olive pour son action sur la bile. Là aussi l’alimentation doit être la plus légère et la plus digeste possible. La restriction calorique sera de mise.
Les traitements naturels les plus intéressants : choline, chardon-Marie, desmodium, curcuma, radis noir et artichaut.
Les produits que je conseillerais sont : Lactacholine Dr Jacob’s®, Hépanutrics de Bionutrics®/Metagenics® et Detoxea de Nutrixeal®. On peut également boire des tisanes de romarin, notamment après les repas.
Autres hypothèses
Certaines pathologies peuvent engendrer une sensation de malaise après le repas, faisant penser à une hypoglycémie ou tout au moins à une pseudo-hypoglycémie, comme par exemple en cas de burn out, de syndrome de fatigue chronique, de maladie de Lyme, de candidose profonde, etc. Des problèmes de surcharge hépatique en lien avec une dysbiose et un leaky gut peuvent également être souvent en cause.
Solutions :
Déterminer les causes exactes et traiter le problème à la racine (étiologie), en faisant appel à un médecin spécialisé en médecine fonctionnelle ou à un thérapeute compétent dans ce domaine.