L’astaxanthine, un puissant caroténoïde
L’astaxanthine est un pigment caroténoïde sans activité provitaminique A chez l’humain. Elle a été isolée pour la première fois à partir de homards en 1938. L’astaxanthine est en effet le pigment qui donne la couleur rose à la carapace des crustacés et à certains poissons.
C’est un antioxydant au fort potentiel, 10 fois plus puissant que le bêta-carotène et 100 fois plus que la vitamine E.
Sous forme de complément alimentaire (issue de l’algue Haematococcus pluvialis), l’astaxanthine est utilisée pour ses propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et protectrices pour la peau, notamment contre les UV et le développement des rides, ainsi que pour la santé des yeux.
Elle pourrait cependant être utile dans un autre domaine : la fertilité féminine, plus spécifiquement chez les femmes atteintes d’endométriose ayant recours à la procréation médicalement assistée (PMA).
De l’astaxanthine pour améliorer les résultats de la PMA
L’endométriose est une maladie qui touche plus d’une femme sur dix. Elle est caractérisée par le développement d’un tissu semblable à l’endomètre, en dehors de l’utérus. L’endométriose engendre, chez 70% des femmes atteintes, de violentes douleurs, notamment pendant les menstruations (mais pas seulement). Malheureusement 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose rencontrent des problèmes de fertilité. Le recours à la procréation médicalement assistée (PMA) est donc parfois nécessaire, mais les échecs y sont fréquents. L’astaxanthine pourrait constituer une aide.
Dans un essai clinique randomisé, en triple aveugle, contrôlé par placebo, incluant 50 femmes infertiles atteintes d’endométriose de stade III / IV, candidates aux techniques de procréation assistée, les chercheurs ont étudié l’effet d’un traitement de 6 mg astaxanthine pendant 12 semaines, sur les cytokines pro-inflammatoires, les marqueurs du stress oxydatif et les résultats précoces de la grossesse.
Des prélèvements ont été faits sur le sang et le liquide folliculaire. Voici les résultats des analyses :
Ont augmenté :
- La capacité antioxydante (TAC) ;
- L’enzyme antioxydante SOD (superoxyde dismutase).
Ont diminué :
- Le MDA, un marqueur de l’oxydation de lipides ;
- Les cytokines pro-inflammatoires IL-1β, IL-6 et TNF-α.
De plus, la supplémentation en astaxanthine a permis d’améliorer :
- Le nombre d’ovocytes récupérés ;
- Et le nombre d’ovocytes matures.
Les auteurs ont conclu que l’astaxanthine pourrait être un complément prometteur pour lutter contre le stress oxydatif et la réaction inflammatoire associés à l’endométriose. Elle peut également améliorer la qualité des ovocytes et des embryons chez les patientes atteintes d’endométriose en parcours de PMA.
Références
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