Source: Pierre Chaillot
SOMMAIRE
Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! Des décès trop nombreux
Petits arrangements entre amis
Vaccinés / non-vaccinés : le bilan interdit !
Messieurs les Anglais, tirez les
premiers !
Cela fait plus de deux ans qu’avec de nombreux chercheurs, et notamment Laurent Toubiana, nous demandons la diffusion des données des décès français selon le statut vaccinal.
La raison est simple : si la vaccination anti-Covid-19 est sûre et efficace contre une maladie mortelle, alors on doit facilement pouvoir montrer que les vaccinés meurent moins (toutes causes confondues) que les non-vaccinés. Si on découvre que les vaccinés et les non vaccinés meurent tout autant les uns que les autres, cela prouvera que la vaccination n’a aucun impact significatif sur le plan sanitaire. Si on découvre que les vaccinés meurent davantage que les non-vaccinés, on en déduira que nous avons un sérieux problème de santé publique. En France, les autorités ne sont pas prêtes à prendre le risque de la vérité.
À contrario, l’Angleterre diffuse, de son côté, ses données. Une analyse confrontant [1] la part des non-vaccinés dans la population anglaise à la part des non-vaccinés dans les décès anglais finit de détruire le narratif. Toutes les données sont évidemment publiques et en ligne, ce qui permet à tous de tout revérifier.
Des décès trop nombreux
Pour mémoire, le chercheur belge Patrick Meyer a diffusé un preprint [2] au début de l’année 2022 montrant avec une méthode de Machine Learning que la mortalité toutes causes confondues a augmenté en Europe à partir de l’année 2021 au moment des campagnes de vaccination anti-Covid, notamment chez les jeunes.
Dans le livre Covid-19 : ce que révèlent les chiffres officiels, nous nous sommes étonnés de l’étroite corrélation que l’on peut observer entre les campagnes de vaccination et des hausses anormales de mortalité pour de nombreuses tranches d’âge dans une grande part des pays d’Europe diffusant leurs données. Nous n’avons jamais obtenu l’accès au statut vaccinal des personnes décédées pour conclure. Grâce aux données anglaises, nous pouvons savoir qui meurt trop.
Petites arrangements entre amis
Comme nous l’avons déjà montré par le passé, les données anglaises de décès selon le statut vaccinal montrent des incohérences criantes sur les premiers mois. Ce graphique représente le taux de mortalité standardisé par âge des Anglais selon le statut vaccinal (Aged Standardised Mortality Rate). L’échelle est en “pour 100 000 par an”. Par exemple, en juin 2021, il est décédé 285 Anglais entre 50 et 59 ans qui avaient déjà reçu une première dose depuis plus de 21 jours. Rapporté à la population des vaccinés une dose de plus de 21 jours (courbe bleue), et ramené à une année, cela correspond à 1 952 décès pour 100 000 personnes par an. Dès juin 2021, pour toutes les tranches d’âge, on pouvait voir que les non-vaccinés mouraient moins que les vaccinés une dose (la courbe bleue est au-dessus de la courbe verte). Le gouvernement anglais se cachait alors derrière le fait que, selon ces calculs, les vaccinés deux doses (en rouge) mourraient moins que les non-vaccinés. Ce constat a entretenu le délire gouvernemental : il s’est engagé une fuite en avant de vaccination frénétique en ajoutant régulièrement une dose supplémentaire, pour que les vaccinés ne meurent pas davantage que les non-vaccinés. Un pur esprit shadokien.
Or, si on regarde de plus près, en cessant de présupposer que le vaccin est un produit miracle, on observe une vague de mortalité des non-vaccinés (en vert) pendant la campagne de vaccination pour la 1ère dose en février 2021. Puis on observe une vague de mortalité chez les vaccinés 1 dose (bleu) pendant la campagne de vaccination pour la 2ème dose en mai 2021. Puis on observe une vague de mortalité des vaccinés 2 doses (rouge) pendant la campagne de vaccination pour la 2ème dose en mai 2021. Puis on observe une vague de mortalité des vaccinés 2 doses (rouge) pendant la campagne de vaccination pour la 3ème dose en décembre 2021. Ainsi, chaque groupe ayant reçu n doses vivrait un hécatombe pile pendant qu’on lance la campagne pour la dose n+1. C’est complètement incohérent et révélateur d’un problème dans les données.
Comme l’a montré l’équipe de Norman Fenton [3], la raison est très simple : les individus qui décèdent juste après une dose de vaccin sont considérés comme non vaccinés. On fait alors porter les décès de ceux qui viennent de recevoir leur première dose sur les non-vaccinés. Cela fait monter artificiellement le nombre de décès des non-vaccinés juste après la campagne de vaccination. De la même manière, juste après la campagne pour la deuxième dose, les décès des vaccinés qui viennent de recevoir leur 2ème dose sont reportés sur les vaccinés 1 dose. Et pareil pour la 3ème dose fin 2021. L’efficacité vantée des vaccins au Royaume-Uni repose uniquement sur une supercherie de calcul facilement décelable.
Ce problème dans les données est dorénavant relevé par l’institut statistique anglais qui déclare en avoir corrigé une partie : “Certaines personnes ont été vaccinées mais n’ont pas été incluses dans les données du NIMS car elles sont décédées peu de temps après la vaccination. Parmi celles-ci, 1 484 étaient liées à notre ensemble de données couplées du recensement de 2021. Nous avons inclus les derniers dossiers de vaccination de ces personnes dans notre ensemble de données. Ces données sont provisoires et s’étendent jusqu’au 28 juin 2023.”
Impossible de savoir la qualité des données restantes. Nous avons déjà montré pour la France que les morts au statut vaccinal inconnu sont considérés “non-vaccinés”. La mauvaise qualité des données fait monter le taux de mortalité des non-vaccinés de manière artificielle. C’est pratique.
Sources :
[1] https://thenobodywhoknowseverybody.substack.com/p/further-proof-the-age-adjusted-argument
[2] https://www.researchgate.net/publication/357515205
[3] https://www.researchgate.net/publication/357778435
Pierre Chaillot est statisticien.
Depuis le début de la crise du Covid, il a collecté scrupuleusement toutes les semaines l’intégralité des données officielles disponibles sur les sites d’EUROSTAT, de l’INSEE, de la