RAOUL HEDEBOUW
Le nouveau président du PTB a répondu aux lecteurs de Sudinfo
LAURENCE PIRET.
Le nouveau président du PTB a répondu aux questions de nos internautes sur Facebook. Crise du covid, rôle d’opposition, pouvoir d’achat, pensions, chômage… Voici une partie de ses réponses. L’ensemble du live étant visible sur le Facebook de Sudinfo.
Êtes-vous pour ou contre la vaccination obligatoire ?
Je suis contre, tant pour le personnel soignant que pour l’ensemble de la population. Pour le personnel soignant, il va falloir me dire ce qu’on va faire alors qu’on manque déjà de personnel, 200 lits sur les 2.000 de soins intensifs ne sont déjà pas disponibles faute de personnel, et on va menacer 20.000 infirmiers qui ne sont pas vaccinés de les licencier au 1 er avril 2022. J’ai demandé au ministre comment il allait faire pour garantir les lits et il ne savait pas répondre.Pour l’obligation vaccinale pour l’ensemble de la population, l’OMS n’est pas pour non plus et que va-t-on faire avec les gens qui ne veulent pas ? On va les mettre en prison ? je pense qu’on ferait mieux d’avoir un dialogue. Et arrêter avec l’idée que cela ne va pas tout résoudre, je n’y crois pas. Le suivi de contacts, le tracing, la première ligne de défense médicale doit être renforcée. Cela va encore plus polariser notre société. Là où on a besoin de cohésion, c’est la division totale.
Face au manque de personnel soignant et à l’obligation vaccinale, que feriez-vous ?
Je pense que le grand problème, c’est la question des conditions de travail qui sont vraiment très difficiles. On est allé arracher le fonds Blouses Blanches par la lutte. Je ne comprends pas que des infirmiers doivent travailler jusqu’à 67 ans, alors qu’ils travaillent avec des patients, ils doivent les porter, les laver. La question de l’âge de la pension doit se poser. Les salaires doivent être revalorisés. Et il y a le taux d’encadrement. En Belgique, on a un infirmier pour 9,4 patients alors que la norme internationale serait d’1 pour 8. Donc il faut débloquer beaucoup plus de moyens. Et le gouvernement a une responsabilité écrasante dans la dégradation des conditions de travail du personnel soignant et dans la situation sanitaire d’aujourd’hui.