L’alimentation anti-endométriose
Extrait du livre de Fabien Piasco
L’endométriose est une maladie fréquente, le plus souvent asymptomatique. Elle se définit par la présence de tissu endométrial ectopique, c’est à dire en dehors de la cavité utérine. Dans certains cas, l’endométriose devient symptomatique pour des raisons mal connues. Elle s’exprime majoritairement par des douleurs pelviennes chroniques, plus ou moins cycliques, souvent accompagnées d’infertilité. Dès lors, il est aisé de comprendre le retentissement majeur de cette pathologie dans la vie et l’équilibre d’une femme : fertilité diminuée, dyspareunie, douleurs pelviennes chroniques. Une patiente me disait à ce sujet :
« la maladie me vole ma capacité à être mère, ma capacité à être femme… ma capacité à être tout simplement… »
L’alimentation est un bras de levier majeur pour agir sur l’endométriose et doit faire partie d’une prise en charge globale.
10 conseils alimentaires dans le cadre d’une endométriose !
Il est important que votre alimentation soit la plus naturelle (produits non transformés et Bio) et la plus équilibrée possible. L’attitude Bio est absolument indispensable : les pesticides sont des perturbateurs endocriniens, dont certains miment les oestrogènes (xéno-estrogènes). De plus, limiter fortement l’apport en viande est aussi recommandé car la viande de boeuf et les autres viandes rouges sont associées à une nette augmentation du risque ! Et le jambon n’est pas en reste. Un excès de sucre n’est jamais bon pour la santé, et l’endométriose n’échappe pas à la règle. De nombreuses femmes rapportent une augmentation de leurs douleurs avec la consommation de produits sucrés (gâteaux, sodas…). Il est donc préférable d’éviter les aliments et boissons sucrés et de limiter très fortement le sucre ajouté.
Favorisez une alimentation antioxydante et anti-inflammatoire. Cela peut clairement donner des résultats impressionnants ! Parmi les aliments anti-inflammatoires, vous avez les crucifères aux propriétés multiples. Précurseur du sulforaphane qui a la propriété de réduire la prostaglandine E2 hautement inflammatoire en inhibant la prostaglandine E synthase 1 microsomale. En termes plus simples le sulforaphane réduirait l’inflammation. L’extrait de brocoli contient aussi de l’Indol 3 Carbinol (I3C), une molécule qui permet d’augmenter les taux de 2-hydroxyestrone non œstrogénique et de diminuer le taux de 16-alpha-hydroxyestrone hautement œstrogénique. En d’autres termes rendre les œstrogènes présents moins forts !
Favorisez une alimentation riche en polyphénols est aussi très intéressant dans le cadre de l’endométriose. Par exemple, la curcumine est un polyphénol qui pourrait profiter à n’importe quelle maladie inflammatoire. Cependant, elle possède d’autres propriétés qui pourraient viser spécifiquement les mécanismes physiopathologiques de l’endométriose. Ce polyphénol aurait différents mécanismes intéressant dans l’endométriose, comme un effet anti-inflammatoire, mais aussi des actions antioxydantes et antiprolifératives. Plus précisément sur l’endométriose, elle pourrait avoir des actions spécifiques sur les MMP (métalloprotéinases matricielles) et le VEGF (facteur de croissance). Elle a même été testée avec succès auprès de femmes atteintes d’endométriose, en associations à d’autres nutraceutiques.
Certaines vitamines et minéraux ont aussi un rôle important dans la physiopathologie de l’endométriose. Des taux abaissés de vitamine D ont été retrouvés chez les femmes atteintes d’endométriose. Bien que ne sachant pas si cela peut être en cause dans la genèse de la maladie, elle peut dans tous les cas exercer une action anti-inflammatoire. Avoir un bon statut en vitamine D est de toute façon nécessaire pour conserver une bonne santé. Comme l’a confirmé une étude, le zinc est un oligoélément qui est abaissé chez les femmes atteintes d’endométriose. Son rôle dans l’endométriose n’est pas encore connu mais dans tous les cas il joue des rôles essentiels dans l’immunité et la gestion de l’inflammation.
La supplémentation en vitamine E pourrait quant-à-elle réduire les douleurs pelviennes. De plus, une étude a montré que la vitamine E pourrait diminuer les dysménorrhées (règles douloureuses). De plus, bien que les preuves manquent, on pense que la vitamine B6 peut aider à rehausser la progestérone. Dans tous les cas elle est utile pour la phase II de détoxication hépatique des œstrogènes, via les méthyltransférases. La vitamine B9 active est quant-à-elle également importante pour la phase 2 de détoxication hépatique des oestrogènes (via la méthylation).
En résumé, une alimentation antioxydante et anti-inflammatoire, construite spécifiquement pour l’endométriose (détox et modulation des oestrogènes, éviction des perturbateurs endocriniens) peut clairement donner des résultats impressionnants !
Tous ces éléments se retrouvent dans une formulation très complète de NATURAMedicatrix, appelée « Endoway » qui a donc une triple vocation : combattre l’inflammation, réduire le stress oxydant et favoriser la détoxication hépatique, particulièrement celle des oestrogènes.